La grippe espagnole de 1918 est régulièrement citée comme la pandémie de reference: certaines estimations parlent de 80 millions de morts. Il y a une difference fondamentale d’avec notre COVID-19, c’est l’age des victimes. Qui en 1918-19 se situait essentiellement dans la tranche des 15 et 45 ans. Aujourd’hui, l’âge des victimes en Asie, en Europe et aux Etats-Unis peut être utilisé pour évaluer l’évolution du nouveau coronavirus. Les spécialistes comme Fred Eboko ou Didier Raoult se sont montrés optimistes quant à l’Afrique.

Il faut remettre l’Afrique au travail, ne pas relâcher la vigilance, mais ne pas non plus la paniquer outre mesure. L’age median de la population africaine est de 19ans ! L’age median de la population européenne est… 43 ans ! La predilection du COVID-19 pour les personnes âgées a fait de l’Europe une cible idéale. L’age des victimes est l’une des grandes nouveautés de cette pandémie. La vieillesse de la population occidentale permet, en partie, de comprendre le comportement pandémique, en France ou l’on a sans cesse eu le sentiment de deux bilans de mortalité concurrents, dans les EPAHD et dans les hôpitaux, l’age des « victimes » apparait un critère discriminant de fatalité.
Cette lecture n’est évidemment pas celle d’un épidémiologiste ni d’un anthropologue de la santé, ce qui m’autorise justement une liberté de lecture que ne peuvent se permettre en ces temps incertains les décideurs politiques et les acteurs scientifiques impliqués au premier chef. Le pire qui puisse arriver en Afrique aura deja eu lieu en Europe, mais c’est improbable que ce pire arrive.